Les clôtures
Les débats concernant les clôtures sont récurrents dans les opérations d’aménagement. Leur matérialité évolue avec les mentalités, le besoin d’intimité, de protection (réel ou ressenti), la typologie des logements, l’implantation des bâtiments, la taille et la forme des parcelles ou encore les produits proposés par les enseignes.
Récemment, ce sont les ganivelles, historiquement conçues pour ralentir le vent et retenir le sable en bord de mer, qui ont pris place dans le paysage, que ce soit aux Portes du Kochersberg à Vendenheim ou au Jardin des sources à Mittelhausbergen<. Les ganivelles y ont ainsi été généralisées tant pour les constructeurs que pour l’aménageur. Le retour d’expérience est partagé avec des qualités indéniables (coûts, bilan carbone, transparence, homogénéité) et des inconvénients (pérennité incertaine notamment).
D’autres opérations n’ont pas forcément imposé les matériaux et c’est parfois une juxtaposition plus ou moins heureuse de pierres de taille, bois, béton, grillage, acier, plastique qui s’installe sous différentes formes : muret bas, gabion, treillis soudée, torsion, barreaudage, palissade.
Les portes du Kochersberg – Vendenheim
Trop souvent considérée comme accessoire, la clôture doit faire l’objet d’un soin aussi attentif que la construction qu’elle accompagne et l’environnement qu’elle intègre.
Lorsque l’on fait le choix d’une clôture ou d’une absence de clôture, on organise aussi son rapport aux autres, on favorise plus ou moins les relations de voisinages. Si le Code Civil par une loi promulguée le 10 février 1804 garantit à tout un chacun le droit de « clore son héritage », le même Code Civil et divers textes, tels les documents d’urbanisme, règlements de lotissement ou encore cahier des prescriptions architecturales et environnementales annexé aux actes de cession des terrains régissent les caractéristiques des clôtures.
Le domaine du Golf – La Wantzenau
Définir l’identité d’un quartier
Lors de la conception d’un projet urbain, le traitement des clôtures par l’urbaniste et le paysagiste participe à construire la relation physique entre les propriétés et l’espace public, à définir l’identité d’un quartier. Le degré de porosité ou d’opacité des clôtures façonne l’aménité urbaine et favorisera plus ou moins la création de lien social.
Il convient par conséquent d’y apporter un soin particulier, en y intégrant de nouvelles préoccupations environnementales tel que le passage de la faune et l’intégration de la biodiversité ou l’appropriation citoyenne d’une partie de l’espace public.
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