L’habitat participatif
Depuis 2009, la SERS s’engage pour un mode de construction différent, l’habitat participatif, l’immobilier « sur-mesure », créé par et pour les habitants.
De quoi parle-t-on ?
L’habitat participatif a été défini par la loi ALUR du 24 mars 2014 comme :
« une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à ta définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis. […] L’habitat participatif favorise la construction et la mise à disposition de logements, ainsi que la mise en valeur d’espaces collectifs dans une logique de partage et de solidarité entre habitants. »
Différentes formes d’habitat participatif
L’habitat participatif est issu des expériences « d’autopromotion » menées par des particuliers qui se sont constitués en groupes pour construire eux-mêmes leur immeuble. La démarche résulte d’une volonté de construire des logements qui répondent davantage aux attentes des futurs habitants, tant individuelles (chacun défini, conçoit son logement) que collectives (en menant par exemple une réflexion sur des espaces partagés type atelier de bricolage, buanderie, chambre d’amis, etc). On parle alors « d’autopromotion ».
Le groupe assume les fonctions et les risques d’un promoteur : programmation, financement, conclusion des contrats de maîtrise d’oeuvre, marchés de travaux, suivi de chantier, etc. Dans ce type de réalisations, la maîtrise d’ouvrage est assurée collectivement, par le groupe. Il n’y a pas de projet type: chaque immeuble constitue le reflet de ses habitants.
L’habitat participatif a aujourd’hui un sens plus large, puisqu’il englobe, outre les projets en autopromotion des :
- projets menés par des constructeurs qui conservent la maîtrise d’ouvrage (et donc le risque de l’opération) mais associent étroitement les futurs acquéreurs/locataires à certains choix (choix des locaux communs, choix des finitions, parfois choix de l’architecture, etc.) ;
- projets menés par des bailleurs e n accession sociale à la propriété ou locatif social ;
- projets menés par des promoteurs, qui se lancent aujourd’hui également dans la démarche, par des initiatives de co-conception associant les futurs acquéreurs aux choix architecturaux ;
- projets en autopromotion « accompagnée » où un professionnel (assistant à maîtrise d’ouvrage) réserve un terrain, constitué un groupe et le guide tout au long des différentes étapes du projet. C’est par contre le groupe et non le professionnel qui assure la maîtrise d’ouvrage du projet.
L’habitat participatif est aujourd’hui constitué d’une palette de possibilités où le curseur se place en fonction de l’investissement (humain, en temps et le financier) que chacun peut et souhaite consacrer au projet.
Comment et pourquoi la SERS s’engage-t-elle ?
L’ambition est de réaliser des quartiers où il fait bon vivre et qui correspondent aux attentes des habitants et des élus. Cela passe par la co-élaboration. C’est pourquoi l’aménageur s’engage en faveur de l’habitat participatif en réservant un certain nombre de terrains sur ses opérations à ce type de projets. Il décline ensuite les principes de l’habitat participatif à l’échelle du quartier. L’habitat participatif permet d’identifier très tôt les futurs habitants et ouvre ainsi la porte à un dialogue direct et fluidifié entre l’aménageur et les futurs résidents.
Le résultat ?
Les futurs habitants s’identifient entre eux et s’approprient leur quartier avant même d’emménager, définissent ensemble et investissent les espaces (emplacement et type d’aménagement d’un jardin, carrés potagers, etc.).
Aujourd’hui trois opérations sont déjà livrées sur des terrains vendus par la SERS et démontrent à la fois la diversité des projets obtenus et que ce mode opératoire fonctionne. Neuf autres projets sont en cours.
Et demain ?
L’ambition de la SERS est de développer ces initiatives positives non seulement en milieu très urbain mais également sur des opérations en première et deuxième couronne de l’agglomération strasbourgeoise afin de donner vie à des quartiers qui répondent toujours mieux aux attentes de leurs habitants…
Une aventure humaine
K’HUTT, écoquartier de la Brasserie : immeuble de 23 lots en autopromotion (avec le partenariat d’un assistant à maîtrise d’ouvrage) qui mêle logements, activités, logements réservés par un organisme venant en aide aux personnes victimes de traumatisme crânien, espaces mutualisés (grande terrasse, buanderie, atelier de bricolage).
ECOTERRA, ZAC Danube : projet de 14 logements en accession sociale à la propriété.
COLLECTIF E ZERO, ZAC Danube : projet en autopromotion comprenant 4 logements et des espaces mutualisés (atelier bricolage, terrasse partagée en toiture).
Plusieurs autres sont en cours de construction ou en instance de démarrage :
- ZAC de l’Étoile : ÉTOILE DE NOMENY, 7 logements en autopromotion ; BAUGROUPE : 4 logements en autopromotion ; ECONOMENY : 9 logements en accession sociale à la propriété.
- ZAC Poteries : LIEUX COMMUNS, 14 logements en locatif social.
- PHARIED, un programme mixte de logements en accession privée, locatif social et activité en autopromotion.
- TANGRAM 2, en autopromotion.
- BELANDRE, 12 logements et locaux d’activités en autopromotion.
Ainsi qu’un projet innovant de co-conception porté par le promoteur Boulle Immobilier sur la ZAC Danube et un projet de 10 logements en autopromotion sur l’écoquartier des Prairies du Canal à Illkirch.
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